Jump to navigation
C'est le début du printemps, les arbres commencent à fleurir, les fleurs sont pleines de couleurs, rose, jaune, bleu, vert... Je me promène dans la rue, elle est pleine de gens, de gens qui sourient et qui sentent la fraîcheur de l'air qui se respire. Tout au coup, je sens une odeur qui m'est familière, l’odeur d’un pain chaud, à peine sorti du four. Je ne peux pas me résister à entrer dans la boulangerie, cette vieille et traditionnelle boulangerie où j'aillais avec mes grand parents. Quand je suis entrée dans cette maison des merveilles, je me suis laissée emporter par ses odeurs, ses odeurs de différents types de pains tout mélangés. Ils sont ronds, carrés, longs, courts, jaunes, marrons. Je dois en acheter un, je ne peux pas m’en aller sans un de ces aliments précieux. Il y en a un, tout petit, qui semble crier mon nom. Je prends celui-ci mais je ne peux pas attendre d’être arrivée chez moi, je dois manger un petit morceau de ce pain. Je le pince avec beaucoup de tendresse, il est encore chaud, je le mets dans la bouche et tout au coup, une explosion de souvenirs viennent à moi. Je ferme les yeux, je me suis transporté à mon époque d'écolière, je vois mon grand père qui m'attend à la porte, il porte un petit sachet et me le donne, c'est mon petit repas avant le diner. Je l'ouvre, à l'intérieur il y a un petit pain jaune doux avec un petit morceau de chocolat. Mon grand-père est heureux de me voir, moi aussi. Il me raconte ses histoires de guerre et je mange le pain, le même pain qui au temps de mon grand-père était un élément précieux puis qu'avoir un simple morceau de pain était pour eux comme pour nous manger du caviar. Il me raconte que le moment d'avoir le pain entre ses mains était un trésor, mais un trésor qu'on doit partager avec les autres car la faim était pour tous égale. Le moment de partager le pain c'était une cérémonie, comme quand Christ partageait le pain avec ses disciples, mais celle ci n'est pas une cérémonie spirituelle, c'est la cérémonie de partager ce que tu as avec ceux qui n'ont pas de cette nourriture précieuse. Il me dit que ce moment était le meilleur de la journée, le moment qui faisait que tous pouvaient oublier les moments difficiles de la guerre et tous savouraient ce moment comme si c'était la fin du monde, la fin d'un monde plein d'obscurité et de malchance. J’écoute très attentivement ce que mon grand-père me raconte, mais je suis petite et je ne comprend pas toute la portée de ce qu’il m’explique. Tout à coup, j'ouvre les yeux, maintenant j'ai compris ce que mon grand-père me racontait quand j'étais petite et je comprends le signifié de tout ce qu'il a vécu, le pain fait partie des hommes, surtout des hommes et des femmes qui ont traversé le malheur de la misère d'un temps qu'ils n'ont pas choisi. Je vais chez moi, tout en marchant dans la rue, je trouve mon grand-père en chemin qui se promène, je dessine un sourire sur mon visage et en même temps un larme se verse de mon œil, il me demande pourquoi je pleure, je ne dis rien et je lui donne un morceau de ce pain chaud et jaune. Il sourit et m'embrasse.
Aquest és un blog que neix de la casualitat i que transportarà a aquell que el llegeixi al món dels somnis i els sentiments a través dels relats curts. Deixa’t emportar per les paraules i submergeix-te en un país de fantasia o, si vols, de realitat.